LE CERAMISTE

« L’oeuvre de Max van der Linden est le miroir direct de sa vie et des lieux où elle se déroule. Elle reflète ce monde avec la transparence, la netteté, l’impartialité d’un regard qui peut tout absorber, qui ne veut rien fausser.
Ce grand imagier est aussi bon narrateur que l’étaient les imagiers romans. Dans l’univers
dispersé d’aujourd’hui, il possède la même cohérence de vision.
Si son art reste si manifestement un « art pour l’espoir », c’est qu’il a tout misé sur la bonté finale d’une création impossible à réduire, et sur la mystérieuse clarté qui émerge, malgré tout, de nos visages d’hommes.
Au plus profond de cette foi, un grand témoin secret : le Christ des Evangiles.
Chez Max van der Linden, artiste religieux et artiste profane, il est toujours présent, incognito, et il apparaît là où on l’attend le moins. »
Frédéric Debuyst

« Je vois le céramiste et l’homme ne faisant qu’un, resté fidèle à lui-même. Maîtrise exceptionnelle des moyens du métier, d’une terre labourée comme la terre, du chatoiement d’un paysage coloré, planté dans les profondeurs.
Toute l’oeuvre de Max, même ses nombreux (trop ?) chemins de croix qu’à la fin, il modelait parce qu’il fallait vivre et faire vivre, sont quelque chose d’unique dans la création de notre époque.
Son art est resté d’une grande simplicité de coeur, fidèle à une figuration puisée dans la cordialité du regard sur les autres et sur toute chose, planté en terre et émaillé des reflets du ciel , voyant Dieu parmi nous, amoureux du luxe comme de la pauvreté, faisant danser les morts, prenant nos folies par la main, les appelant à une liberté que le regard de son esprit portait haut, toutes fenêtres ouvertes. »
André Lanotte